nolan + sarcastiques turpitudes euphorisantes.

sarcastiques turpitudes euphorisantes

Il était une fois, zev et nolan, il était une fois une rencontre, hauts comme six pommes, découvrant la vie, ses joies, ses peines, découvrant le monde aussi, deux marmots noyés dans le monde. Depuis cette rencontre, eux deux, c'est une histoire, toute une histoire, difficile à suivre, même pour eux. Un jeu, des querelles, ils se tirent dans les pattes depuis des lustres, rien de méchant, ils s'adorent, mais se le montrent à leur façon, résumant leur amitié en liquéfaction fusionnelle, une suite d'assouvissements fantasmagorique qui se parent de métaphoriques ornements titillant les guenilles carbonisées de leur passé, leur parcours ou parfois leur physique, exhalaisons méphitiques fatales, mais drôles, pour eux en tout cas.
Nuit aveugle, seule sous la lune muette, beugle, la journée défroquée par influence, tes pupilles dilatées se confinent au seuil d'une inéluctable errance parmi les ombres de ce clair de lune. Ce soir tu as décidé de le retrouver, lui, ton vieil ami, tu le sais, il est de retour, et tu veux le voir, l'entendre, car oui, il t'a manqué ton ami. Tu connais ses lieux de beuveries, tu sais où il traîne, alors, t'hésites pas, tu vas au combat, comme à chaque fois avec lui.
Il est là, presque seul, il discute avec son voisin de verre, ça parle de rien, de la vie, des choix, une discussion banale et sans réel but précis, juste passer le temps peut-être, le bar est presque plein, et il y a toi, qui rentre sans un bruit, il ne t'a pas vu, et tu viens doucement vers lui, tu t'assois près de lui, à sa gauche, sans même le regarder, pas besoin, tu rigoles déjà au fond de toi. Il t'a manqué ce nigaud, mais tu lui diras pas. " Alors comme ça, tu reviens, et même pas un texto... t'as laissé ta cervelle là-bas ? " Tu fais signe au serveur, ou à la serveuse, tu sais pas trop vu l'allure, t'as soif, ce soir t'as la permission de minuit, ta femme sait où tu es.

sarcastiques turpitudes euphorisantes

zev. la tornade. le volcan. la 3ème guerre mondiale. mais ton amie, ta pote avant tout. votre relation a démarré d'une façon plutôt particulière. toi l'grand garçon charmant, elle la jeune petite fille si mignonne. vous avez tenté. ouais ça on peut pas vous le reprocher. mais non. ça matchait pas. pourquoi ? la réponse est assez drôle. zev a compris qu'elle aimait les filles. un sacré coup dans ta gueule, nolan. t'as toujours cru qu'c'était ta faute. que tu l'avais dégouté des mecs. faut dire qu'avant, t'étais pas franchement à l'aise et doué. plutôt nigaud et ridicule. ça n'aide pas, c'est clair. alors depuis ce jour, vous vous faites vivre un enfer. oui, zev est le diable en personne. mais toi, t'aimes ça.
le bar. ton endroit devenu favoris dès que tu rentres de mission. cette fois-ci, c'est pire. le bras et le flanc gauche blessés, tu t'retrouves avec une attelle t'empêchant de bouger. terreurs nocturnes et mort sur la conscience, tu n'peux pas oublier ton coéquipier qui s'est écroulé par ta faute. ces images te percutent, et te donnent la nausée. t'arriveras jamais à t'pardonner. jamais. alors tu te consoles. tu te noies dans l'alcool. même si avant, t'étais déjà pas mal niveau alcoolisme. puis, ça t'permets de rencontrer du monde et de ne pas rester seul, la nuit. plusieurs verres qui s'entassent. une soirée qui débute sous les signes des sourires, des rires. une joie qui t'a quitté depuis quelques mois. des dialogues sans queue ni tête, des connaissances bizarres. ça t'régales nolan. mais t'es happé par une autre distraction. cette voix. cette intonation. et surtout, ce pic en pleine gueule. zev. tu sens ton myocarde s'accélérer et même rire. elle t'a manqué cette gamine. — j'crois que j'ai oublié ton numéro et qui tu étais. pas si importante que ça au final. que tu balances sans te retourner. mais au son de ta voix, on sent que t'as envie d'sourire. de te décrocher la mâchoire parce qu'elle est là. alors tu pivotes pour lui faire face et sans son accord, tu l'attrapes de ton bras valide. — et dire que j'ai dû me passer d'tes mots doux si longtemps. je me demandes comment tu as fais pour survivre jusque là. tu plaques tes pupilles sur son joli minois. elle n'a pas changé zev. toujours aussi petite. fidèle à son poste. enfin une chose qui t'rends heureux.

sarcastiques turpitudes euphorisantes

Tu es devenue celle que tu as toujours voulu être, sans te vanter, c'est pas ton genre, mais tu as fait tout ce que tu voulais faire, peut-être plus, un travail qui allies ta passion pour la nature et le respect de l'ordre, tu n'es pas flic comme ton père ou ton grand père mais pour toi c'est tout comme, tu es agent fédéral même si tout le monde pense que les rangers ne sont que des guides de montagnes. Tu es marié à l'unique amour de ta vie, t'es une chanceuse que tu as, tu te le dis chaque matin. Et puis il y a Nolan, tu connais sa vie, son parcours, tu sais qu'il est tourmenté, mais tu ne seras pas celle qui l'écoutera se confier, non, ton rôle est tout autre, toi, tu es celle qui lui fait oublier tout ces tracas, celle qui ne parlera jamais du sens de la vie avec lui, mais il le sait, au fond tu es une amie, fidèle depuis le premier jour.
Tu vous revoit, jeunes, insolents, inconscients, tu vous revoit, amoureux, ce fut bref, tu le savais, t'aimais déjà les filles mais t'as voulu essayer, pour te persuader de ce que es, et c'est tombé sur lui. Parfois tu voudrais lui dire, que c'est pas sa faute, que tu le savais déjà avant lui, que tu l'a toujours su, mais cette guerre entre vous, ce jeu stupide de celui qui tapera le plus bas, te fait en jouer, c'est con, tu le sais, t'en es consciente, mais avec lui t'es comme à votre rencontre, une vraie gosse et tu adores ça. Votre relation peut surprendre, mais vous vous appréciez au fond, clairement, sans aucun doute, il t'a manqué ce nigaud. " Je t'en veux pas, moi aussi j'ai effacé ton numéro et ta sale gueule de ma mémoire... je pensais que tu allais devenir curé vu que tu rends les filles homo, on te voyait plus ! " Le serveur arrive enfin, tu commandes deux bières, une pour l'abruti, l'autre pour toi, tu vas pas se saouler la gueule, c'est pas ton genre, mais au moins boire une pinte ou deux, faut pas se fier à ton allure de brindille, t'es pire qu'un mec parfois. Il t'attrape le bras, t'as envie de vomir, il te touche, mais tu souris plus qu'autre chose, en vrai ça te fait plaisir de le revoir, il a l'air bien, tourmenté comme d'habitude mais ça c'est le problème de son psy, pas le tien. " si tu continues à me mater la tronche comme ça, ma main droite va dire salut a ta joue potelée mon gars ! " Il a le droit de te regarder, mais toi et le contact physique c'est dur, y'a que ta femme qui peut te mater dans les yeux comme ça, de façon soutenue, mais bon, tu le laisses faire, tu sais d'où il revient et le bonheur que c'est de voir ta gueule, tu le comprends, t'es canon, ça doit lui faire du bien. " C'était dur sans toi, comme un ciel sans étoile, comme une nuit sans lune... j'étais au bord du gouffre et te revoilà...J'en fais trop ? T'y crois pas, t'as raison, sans toi c'était comme avec toi, pareil ! " L'autre gigolo apporte enfin vos bières, tu pivotes à ton tour, pour prendre ton verre, et tu fais signe de la tête à ton espèce de pote te faire pareil. " On trinque à quoi ? a ton retour avec la même sale gueule ? " Tu plaisantes, bien sur que tu vas trinquer à son retour, ça te fait plaisir de le voir, de le charrier, ça t'avais manqué de le traiter de tout les noms d'oiseau sans raison, juste parce que c'est comme ça entre vous. " A toi l'andouille !" Tu lèves ton verre en signe de toast et tu bois deux bonnes gorgées, t'avais soif, et même si la bière ici c'est pas la joie, tu t'en fou.

sarcastiques turpitudes euphorisantes

elle est pas comme les autres zev. tu l'as su dès le début. dès le premier regard échangé. elle n'allait pas être celle accroché à son téléphone, où tu lui avoues toutes tes merdes, tes secrets les plus enfouis. même si elle connait ta vie, certainement sur tous les recoins, avec elle, t'as pas l'temps de déprimer. et tu sais que si t'as besoin de te changer les idées avant de broyer du noir, tu l'appelles. tu te tournes vers zev. toujours le mot pour rire. toujours des actions à t'en tordre le ventre. et tu ne regrettes pas. jamais. parce que c'est comme ça entre vous. passionnel, réel, sincère. et clairement, ouais, tu t'l'avoues à toi même, tu n'sais pas comment t'as fais pour tenir aussi longtemps sans sa petite voix à tes cotés.
et elle ne te rate pas. encore une fois. à parler sur votre passé. sur cette honte que t'es auto infligé. zev aimant les filles. juste après votre relation. t'étais obligé d'penser que c'était de ta faute. — curé ? j'suis pas très fan de leur costume, trop coincé. en attendant, j'ai pas fais d'autres victimes, peut être était-ce une malédiction d'adolescent ? tu hausses les épaules avant de t'étaler sur elle. t'es assez tactile comme gars, et tu sais qu'parfois, ça la rend folle. alors t'en rajoutes, toujours plus. pour l'embêter. — tu es si douce. j'en rêve la nuit de ta main dans ma figure. merci de me donner cet honneur ! des échanges qui peuvent paraitre dures et particulières lorsqu'on est de l'extérieur mais pour vous, c'est simplement la preuve de votre amitié. et si ça n'se passait pas comme ça, tu te poserais de réelles questions. parce que t'as pris l'habitude Nolan. vos rituels amicaux. — t'aurais du sauter du bord du gouffre, ça aurait pu faire des vacances à certains. dommage. tu fais mine de réfléchir à une vie sans Zev. un rictus anime ton minois et tu fais semblant d'apprécier. puis t'attrapes la bière offerte par ton amie et tu la tends, pour trinquer avec elle. — à mon retour et à ton p'tit coeur qui est fou de joie de pouvoir me martyriser à nouveau ! un clin d’œil en sa direction et tu avales deux bonnes gorgées de ta bière. elle est fraiche et fort heureusement. le goût passe mieux. — bon et toi, comment ça va ? toujours l'amour fou avec ta dulcinée ? les gosses c'est pour quand ? tu l'envies parfois, de sa relation. puis tu te souviens de ton métier. des risques. des missions. et t'effaces rapidement cette idée de ta tête. à quoi bon quand tu peux mourir du jour au lendemain ? partir en mission et ne, peut être, plus jamais revenir ?