Sky above, sand below (la coloc)

Sky above, sand below

« feat. La coloc »

Les genoux dans le sable, tu t’amuses à empiler les branches. C’est toi qui est chargé du feu et ça te convient très bien. T’as chassé Max gentiment à deux reprises, l’invitant plutôt à aller donner un coup de main pour aménager votre pseudo buffet – votre liste de snacks, que tu préfères dire, parce que c’est loin d’être gastronomique, votre truc. L’idée d’un feu de camps était tombée peu après le repas, par une Nanna trop enjolivée, vous regardant tous avec ses yeux de biche. Personnellement, tu refuses jamais l’occasion de passer un peu de temps à la plage. T’as dit oui, pour encourager l’idée, sans pourtant t’attendre à ce que ton accord ajoute le moindre poids. Dans ta tête, dans le pire des cas, ça serait que vous deux et c’était pas plus mal non plus. Tu sais, ou du moins t'as une petite idée, pourquoi elle proposait vraiment le truc. N'a pas raté tous les regards qui se sont posés un instant sur Rudy (ou c'est peut-être juste le tien, en fait). À quelque part, t'étais déjà persuadé qu'il ne serait pas de la partie, ce que tu pouvais comprendre. Et pourtant, vous voilà maintenant tous ici. Toi ayant délaissé tes godasses à la première occasion, les laissant à côté de ton sac, t’occupant de longer la plage pour y dénicher quelques branches, laissant les autres installer votre mini campement pour la soirée.

Du bois sous le bras, t’étais revenu pour t’atteler à la tâche. Rien d’extraordinaire en soit, pour être honnête. Un tas de brindilles avec un peu de papier et voilà. Tu pinces les lèvres devant ton architecture désastreuse, relevant la tête pour observer le reste du groupe. « Hey, gardez-moi des guimauves, pretty please » que tu lances en prévision, une esquisse peignant tes lippes. Peu sérieux dans ta demande, ton attention repart ailleurs. Tes billes se perdent dans l’aquarelle de rose et d’orangé faisant disparaître le bleu du ciel. Tu pourras bientôt allumer le feu, suffit d’avoir ton - « Hum... » tu tâtes tes poches arrière, n’y retrouvant que ton téléphone. Une deuxième fois, pour la peine, parce qu’on dirait bien que tu n’arrives pas à y croire suite à la première inspection. « Quelqu’un a vu mon briquet ?» que tu balances telle une bouée à la mer. T'étais persuadé de l’avoir mis dans tes poches, mais pour la peine, tu te diriges vers ton sac à dos pour commencer à le fouiller. Sinon, tant pis, hein.

(c) DΛNDELION

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“ Everything we wanna be, we are tonight. Toes in the sand with our hands up high, dreaming as big as the midnight sky. So untamed and we're so alive tonight. ”

Les orteils enfoncés dans le sable, tu glousses Nanna. Les doigts habiles qui renversent le contenu des sacs de chips dans les bols pesant – quand tu n’es pas occupée à en glisser dans la bouche ouverte de Max. Celle qui glousse avec toi. Vous avez bu trop de soda, ça au moins c’est clair. Et du coin de l’œil, tu jettes un coup d’œil à Jake qui revient et qui déjà parle de marshmallow. Max redresse alors le museau, visiblement très excitée et la voilà qui file plus loin. Le sac entre les mains, elle s’élance vers le feu, mais surtout, son père. Toi, tu t’essuies les mains sur le grand t-shirt que t’as piqué à Jake – mais pas si grand que ça en fait, parce que Jake c’est un peu ta crevette hein – et tu balances une petite tape sur les fesses de Moira, près de qui tu passes. La rouquine s’en sors très bien sans toi, de toute manière – t’étais jamais là que pour grignoter, tout le monde sait ça. T’as même renversé la moitié des cheetos au sol – so so sorry guys.

Mais Jake ne trouve pas son briquet et tu roules des yeux, sans jamais te départir de ton sourire. Parce que tout près de ses godasses – des immondices, en réalité, shame on you Jake – se trouve le fameux briquet. Celui que tu récupères en te redressant, une main sur une hanche. « C’est ça que tu cherches ? Tsssk, et c’est moi qu’on accuse d’être lunatique… » que tu affirmes, avec humour. Le regard pétillant et le t-shirt enfilé dans le mauvais sens en réalité – keuf keuf. Puis tu pivotes et souris à Moira, balance un coup d’œil à Nolan. « Passe vite !! » Tu jures que tu visais les mains de Moira, mais c’est la joue de Nolan que percute le briquet et tu grimaces déjà. « Oh zut ! Pardon Nono ! Ça va ?! » Nanna qui cogne les handicapé, zut zut zut. Tu culpabilises déjà, mais t’oses pas trop approcher, les mains devant ta bouche et l’horreur peint sur ton visage. Celui qui pivote en direction de ton meilleur ami – Jake, fait quelque chose !!!

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“ Everything we wanna be, we are tonight. Toes in the sand with our hands up high, dreaming as big as the midnight sky. So untamed and we're so alive tonight. ”

l'idée de Nanna. un pique nique sur la plage, tous ensemble. sur le coup, t'as grimacé. de base, t'aurais dis oui sans soucis, mais là, avec un bras et un flanc en moins, t'as pris peur. pas d'avoir mal, mais d'faire n'importe quoi qui aggrave la situation. sauf qu'une petite tête rousse t'a convaincu. elle n'a pas longtemps forcé, en même temps, quand on voit sa frimousse...puis, tu n'pouvais pas rater la sortie annuelle de Rudy. hors de question. alors t'es là, assis dans le sable, tentant désespérément de faire de l'ordre dans la bouffe. t'en as cuisiné la moitié. le reste, des biscuits apéro et toutes ces conneries qu'on trouve dans les supermarchés. t'allais pas leur dire non, ils font c'qu'ils veulent au fond. toi, t'as préparé des pizzas, quiches. des roulés, plusieurs petits plats apéritifs pouvant mettre l'eau à la bouche. d'ailleurs, c'est c'que tu ressens quand tu vois le tout. t'as déjà faim. t'es même prêt à te pencher pour capturer et engloutir quelque chose mais...on te stoppe. ou du moins un briquet te percute la joue comme si une merde de pigeon tombait du ciel. tu restes statique, plissant les yeux avant d'entendre Nanna. — est-ce que tu penses que le sable est prêt à recevoir ton joli minois comme visite ? tu l'observes, restes mystérieux sur si tu vas te lever et la poursuivre. même avec un bras en moins, elle fait pas l'poids. mais tu préfères attendre. ne dit-on pas que la vengeance est un plat qui se mange froid ? alors tu tends le briquet à Jake. son précieux. — t'inquiètes sinon j'en ai toujours un sur moi. puis tu reviens vers le plus intéressant. la nourriture. et au passage, tu balances en vol, d'une voix plus que sérieuse. — alors Rudy, quelle sensation d'être dehors ? ouais, pour le tact, on repassera.

Tu laisses machinalement Max te glisser des chips qu’elle a léchouillé et des cheetos pleins de sables dans la bouche en continuant de pianoter sur ton ordinateur dont tu voyais la batterie s’amenuiser au fur et à mesure que tu pompais sur celle-ci pour produire plus de lignes de codes et répondre à tes contacts. « Mmh mhh, très bon Maxou. » Elle glousse, rit, te fait remarquer que ce qu’elle t’a donné n’était plus bon et tu lui lances à peine un regard, un sourire, une légère grimace en retard et elle fuit en courant pour l’annoncer à grands cris à Nolan ou Moira. Tu relèves à peine la tête quand les autres passent, s’esclaffent, crient, tu es trop occupé à rattraper ton retard et à taper, taper, taper.

Tu relèves à peine la tête lorsque tu entends ton prénom. Instinctivement tu redresses tes épaules, y glisse ta tête, comme pour te protéger. Ton regard va partout sauf vers Nolan, tu t’essuies l’oreille contre ton t-shirt. « Je vais souvent dehors mais c’est euh… c’est gentil de t’inquiéter. Toi, besoin d’un coup de main ? »

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elle a tout de suite été emballée moira, par cette idée lancée à l'envolée par nanna. parce qu'elle a senti l'ambiance chaleureuse se profiler, un moyen de tous se réunir le temps d'une soirée. eux six et les vagues en fond sonore, le crépitement du bois et le mélange d'effluves sucrées et salées. et si elle pensait que rudy serait le dernier à accepter – pour le plus grand plaisir de sa fille, certes – c'est les yeux doux qu'elle a du faire à nolan pour que lui aussi soit de la partie. elle apprend doucement moira, à user de ses charmes pour parvenir à ses fins, grace à nanna et l'assurance qu'elle lui confère. grace à ces mois où elle s'est découverte. et ce n'est qu'une sensation de légèreté, d'allégresse qui l'anime quand autour du feu elle s'active. les tâches partagées, chacun en position – à l'exception de rudy qui reste fidèle à son poste et pianote frénétiquement sur son ordinateur – moira elle s'occupe d'installer les plats sur la nappe, tout organiser, contrairement à nanna qui en profite déjà pour grignoter. elle ne suit qu'à moitié ce qui se passe autour d'elle, cette chasse au briquet mystérieusement envolé. bien trop occupée par une max malicieuse venue lui raconter sa dernière farce – ou frasque. et elle rit, moira, elle rit avec cette gamine qu'elle affectionne tant, lui tape dans la main en sachant pertinemment que ce n'est que l'encourager dans ses bêtises enfantines. puis la voix de nanna s'élève, l'interpelle et elle se retient de s’esclaffer face au grotesque de la scène. — les hommes si fragiles ... qu'elle murmure sans vraiment être discrète à l'oreille de max, qui se moque gaiement avec elle sans véritablement comprendre avant de se faufiler à nouveau ailleurs en direction de bunty. alors moira, elle en profite pour délaisser le semblant de table qu'elle a préparé, pour s'approcher de nolan. une brève observation de son visage et elle grimace. — c'est pas très joli, elle t'a bien esquinté pour peu t'aurais eu besoin de quelques points de sutures. les lippes pincées, elle peine à garder son sérieux avant de se retourner vers nanna et jake et de laisser s'échapper un petit rire cristallin.

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« feat. La coloc »

Une minute tu farfouilles dans ton sac, convaincu que par accident, le fameux objet se trouve à l’intérieur. T’es prêt à l’éventrer même, ouvrir toutes les fermetures éclaires pour t’assurer que tu l’as fouillé de fond en comble. Les cliquetis du clavier de Rudy comme un rythme dans tes oreilles, ce n’est pourtant pas toi qui en sors vainqueur. C’est plutôt Nanna, fière comme pas deux, qui agite l’objet tant souhaité sous tes yeux. Reconnaissant aux premiers abords, tu tends la main, persuadé qu’elle compte te le rendre. Tu retiens même une réplique à sa petite raillerie, ravalant l’envie de lui pointer que l’imprimé de ton t-shirt est censé se retrouver à l’arrière. Tu t’apprêtes à remplacer le tout par un joli merci, mais là voilà qui lance ton briquet sans le moindre avertissement. Enfin, faux. Moira l’est, mais pas Nolan. Lui qui se prend le briquet en plein visage, la répercussion claire contre son épiderme en un ploc! qui te fait grimacer avec lui. « Il va s’en sortir » que tu rajoutes aux remarques des filles, t’approchant pour récupérer le briquet. « Merci. » que tu offres à Nolan, non sans un sourire désolé à ton tour, comme si tu étais tout autant responsable que Nanna.

Tu retournes t’occuper du feu, terminant d’allumer ce dernier. Les flammes lèchent le papier que tu leur donne pour finalement s’attaquer plus franchement au bois. Satisfait de ton travail, tu chopes une ou deux gourmandises que tu t’empresses d’enfourner, accompagnant le tout de « mmh-mhh! » satisfaits. « Tu t’en sors, Rudy ?» que tu demandes, t’installant confortablement près de ton sac. Tu l’observes taper sur son clavier, bien conscient que tu ne comprendrais sans doute pas ce qu’il y faisait même s’il tentait de te l’expliquer. À voir la ferveur avec laquelle il tape sur ses touches par contre, ça l’air prenant.

(c) DΛNDELION

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Tu n’as pas fait exprès – ni attention, mais ça, c’est l’histoire de ta vie, hein Nanna ? Oui. Mais tu n’oses pas retirer tes mains de devant ton visage. Même si Momo ris. Même si Max ricane. Même si Nolan ne saigne pas – parce qu’il te menace quand même et que tu pousses un petit couinement. Celui qui te suis jusque derrière Jake – ton chevalier servant, celui qui est censé te protéger. Et rien à faire que Nolan soit plus épais que lui, Jake c’est TON champion, aussi tu baisses une main pour plutôt t’accrocher à lui – trottinant derrière. Gamine, va. « Je ne voulais pas te faire mal Nono… » Du tout. Sauf que le sujet passe sur Rudy et tu soupires un bon coup. Tout va bien, Nolan ne pleure pas – c’est l’essentiel ! Le pire en ce monde, c’est les larmes, tout le monde sait ça.

Alors t’inspires un bon coup, va récupérer deux assiettes et y glisse plein de machin, non pas sans souffler un remerciement à Nolan – qui a quand même cuisiner la plupart de ce que vous allez dévorer. Puis, histoire de te faire pardonner, tu lui embrasses gentiment la joue. « Là, pour t’aider à guérir, mn ? » Il se mérite un petit sourire, puis tu glisses près de Rudy. Parce que l’autre assiette est pour lui. Sur la petite serviette que tu déposes à côté de lui. « Il faut que tu manges un peu Didi. Et pas juste du sable, hein Maximax. » Tu tires la langue à la petite, celle à qui tu caresse tendrement la tête, avant d’aller rejoindre Jake. En fait, si ça ne l’empêchait pas de manger, tu t’assoirais probablement directement sur ses cuisses. Mais non, tu te contentes de te poser, ta hanche contre la sienne, un sourire au coin des lèvres alors que tu lui tends ta bière. T’as eu ça où ? Dans la glacière, pardi !

Une fois bien calée entre Jake et son sac à dos, t’observes Rudy – toujours très occupé. « Ça ne peut pas attendre… ? On est dehors, il fait beau… le soleil est magnifique, au moins autant que Momo. Hein Jake que Momo est trop jolie ? » que tu susurres en battant des cils. Puis, y’a ton coude qui s’enfonce dans ses côtes – un effort, Jake !

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tu laisses la situation se dérouler sous tes yeux. tu lâches quelques rires, quelques sourires, par ci par là. t'es dans tes pensées nolan. mais elles sont vite effacées lorsque tu reçois un briquet en pleine jour. nanna. alors tu la taquines. et puis moira qui s'approche, tu l'observes du coin de l'oeil avant de les lever vers le ciel. — t'as qu'à me soigner, alors. que tu balances en plantant tes opales dans les siennes. tu la cherches. comme tous en faites. t'as envie de t'amuser. de lâcher prise. alors tu attrapes sa main pour qu'elle s'assoit à coté de toi, non loin de jake et nanna. bounty qui se colle à elle. trahison. t'as l'impression que tu n'existes plus à ses yeux. — bounty, c'est moi ton maitre hein ! mais aucune réaction. alors tu hausses les épaules. lances un pic à rudy. comme si c'était naturel. — si tu veux être ma main gauche va falloir m'aider en cuisine. tu le regardes pianoter à une vitesse comme buzz l'éclair. ça t'impressionnes. tu penses que toi, t'aurais déjà perdu tous tes doigts. puis tu sursautes un peu face au bisou de nanna sur ta joue. elle s'fait pardonner. c'est plutôt mignon. — ça va, je te pardonne. mais c'est grâce au bisou ! tu la pointes du doigt, te tournes vers jake. — tu peux m'en allumer une stp ? parce que clairement, d'une main, c'est pas vraiment facile. t'as essayé une fois, et ton short se souviendra encore longtemps du trou qui règne à présent. — bon allez, cette bouffe ne va pas disparaitre toute seule. Max, viens manger. que tu balances en te penchant pour la regarder. maintenant que vous êtes tous ensemble, assis, les festivités peuvent commencer.