nocturnal feeling (moira)

nocturnal feeling.
@moira ainslie
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le palpitant qui accélère. l'myocarde qui s'emballe. les paupières qui s'activent. peau moite, corps crispé. toujours ce même cauchemar, cette couleur pourpre qui s'écoule de son corps inerte. puis un sursaut, et la réalité revient. tu mets quelques secondes à récupérer. quelques secondes à retrouver une vue potable. ta vision était brouillée. par des larmes. tu t'en veux Nolan. et ça t'bouffera à vie. jusqu'à ta mort. alors tu frottes ton minois cerné, tiré par la fatigue pour tenter d'émerger. tu grimaces en sentant tes plaies, tes blessures se réveiller. elles non plus, elles n'ont pas dit leur dernier mot. t'aimerais qu'ça aille plus vite. une guérison rapide. pour y retourner. c'est incroyable cette envie que tu as de vouloir déposer à nouveau tes pieds en mission, d'être à leur coté. mais t'es bloqué. littéralement coincé, prêt à exploser comme un volcan en éruption. et ce soir, cette nuit, tu connais encore un nouveau fiasco pour trouver le sommeil. alors tu décides de te lever, d'aller aérer ton esprit. écraser tes lippes contre une cigarette, te foutre devant netflix, essayer d'oublier et d'évacuer ton esprit enchainé. tu enfiles un short. une tentative qui te prend environ dix minutes et où, à plusieurs reprises, tu manques de te prendre les murs ou retrouver le sol comme gentille compagnie. mais t'y arrives et tu t'déplaces en silence, pour ne pas réveiller les autres, vers le salon. tu pivotes et le spectacle qui s'offre à toi te fait frémir. tu sens ton coeur battre la chamade. Moira, endormie sur le canapé, un livre prêt à tomber. tu bloques quelques secondes pour analyser. au fond, t'es juste en train de la regarder. si douce. si apaisée. t'aimerais en faire autant. mais non. toi, t'y as pas l'droit. jamais. tu t'approches. en prenant soin de ne pas rentrer dans un meuble, de ne pas souffler trop fort. puis t'hésites, Nolan. entre la réveiller pour qu'elle puisse aller dans son lit, beaucoup plus confortable, ou juste récupérer le livre sur le point de tomber pour qu'elle continue de rêver tranquillement, ici. mais au final, tu choisis l'option deux. t'as pas envie de la perturber. t'as pas envie d'la voir se réveiller et briser ce qu'elle est en train de créer avec son esprit. alors tu tends doucement ta main valide. tu l'approches du livre, prêt à l'attraper en vol, ou à le tirer. mais le résultat est tout bonnement ridicule. tu accélères le processus et le bouquin tombe littéralement contre le sol, comme une merde. l'état d'esprit qui t'envahit aussi tôt, une merde. alors tu te redresses rapidement, pour fuir. sauf qu'avec ta maladresse, tu entres en collision avec la table basse. encore un nouveau bruit et cette fois-ci, tu l'entends. sa petite voix de princesse endormie. et toi, tu te maudis. idiot.

nocturnal feeling.
@nolan myers
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bercée par une éphémère accalmie, moira se perd au travers de l'incroyable imaginaire posé sur papier. les pages se tournent et tout autour cesse d'exister, il ne reste qu'elle et cette oeuvre qu'elle est sur le point d'achever. absorbée par sa lecture elle en oublie le temps, les heures tournent sans qu'elle ne puisse les percevoir. puis les lignes deviennent dédale, les mots flou ondulé. plus rien ne fait de sens et l'information disparaît. puis le néant la mène à morphée. elle quitte le réel pour le royaume des songes. elle paraît si paisible, à demi recroquevillée, les lunettes maladroitement plantée sur le bout de son nez. et du bout de ses phalanges tient encore à peine la reliure de ce livre qui restera inachevé. elle s'évade, moira, dans cet imaginaire construit par son inconscient. cet univers où se mêlent les bribes de cette histoire qui l'aura tenu éveillée jusqu'à ce qu'elle ne finisse par sombrer. le minois calme, emprunt de cette légèreté sereine qui l'anime dans son sommeil, elle serait restée des heures dans le semi confort du canapé si rien n'était venu bousculer ce somme bien mérité. un premier bruit sourd qui résonne en stéréo dans ce rêve chamboulé. c'est tout un univers qui s'écroule autour d'elle quand à nouveau retenti la détonation qui l'éveille. ses paupières lourdes s'ouvrent à peine sur l'ombre d'une silhouette. elle aurait pu s'en alerté moira, se laisser surprendre par cette intrusion nocturne. mais même à moitié endormi il lui semble reconnaître cette tignasse devenue familière. — nolan ? voix douce, presque rauque tant elle reste ensommeillée. elle demande, mais dans le fond elle sait. et alors qu'elle se redresse et que ses soupçons se vérifient, c'est l'inquiétude qui se creuse, s'immisce vorace sous son plexus. parce qu'il fait bien trop sombre pour le petit jour, parce qu'elle a déjà été témoin de ses sueurs qui naissent de ses terreurs. — t'arrivais pas à dormir, c'est ça ? c'est d'un regard tendre qu'elle le couve, d'une sincérité désolée. parce qu'elle ne connaît rien de cette douleur qui semble le torturer, de l'horreur venue l'abîmer. d'un souffle léger elle aimerait tant pouvoir tout effacer, mais elle n'a que ses prunelles délicates à offrir et l'once d'un sourire bienveillant.  

nocturnal feeling.
@moira ainslie
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tu voulais juste continuer ta nuit, tranquillement. sans embêter personne. des fois, tu t'en mords les doigts lorsque tu prends une décision. la prochaine fois, t'y manqu'ras pas, tu resteras dans ta chambre. moins de risque de commettre des maladresses, des idioties comme tu viens d'le faire. tu l'as extirpé de son sommeil. les bras de Morphée l'avaient réellement enveloppés. elle n'était plus dans le monde réel, Moira. et toi, comme un con, tu l'as arraché à ses doux rêves. à son esprit qui était en train de réinventé le monde, d'être créatif. la faisant voyager dans des univers hauts en couleurs. lui permettant de décrocher, de profiter. ouais, t'as fais fort, Nolan. et malgré ça, t'avais quand même un micro espoir qu'elle n'ouvre pas ses paupières. qu'elle reste silencieuse, et continue son aventure. quel crétin. alors tu la regardes, tes deux opales exprimant milles excuses. —  Je. t'aimerais continuer sur ta lancée. finir ta phrase. mais rien ne te vient. t'es bloqué dans tes pensées. tu t'en veux, énormément. —  hum ouais. et j'suis désolé de t'avoir réveillée. j'aurai dû m'abstenir de. de tout. tu balances cette phrase en prenant soin d'faire une moue contrariée sur ton minois. malgré c'que tu viens d'faire, Moira reste si douce, si attentionnée. et ça t'fait chaud au coeur. —  tu devrais retourner te coucher, mais dans ton lit. histoire que ton dos ne te maudisse pas demain. tu lâches un tendre sourire avant de te diriger vers la cuisine. tout à coup, t'as horriblement faim. tes forces t'ont quitté depuis un certain temps, et la, ce soir, après ton action envers Moira, ton estomac s'est tordu. et il n'y a qu'une seule solution pour l'en guérir. manger. au fond, t'es juste en train de fuir la situation qui vient d'se passer. tu n'veux pas en parler. tu n'veux pas déranger Moira. pas à cette heure si tardive, alors que l'obscurité de la nuit continue d'envelopper le dehors.

nocturnal feeling.
@nolan myers
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doucement elle émerge, pas bien certaine de ce qui se déroule sous son nez, de cette attention maladroite venue la réveiller. moira, elle a la douceur exacerbée par la somnolence, la voix trop tendre pour qu'y plane la moindre rancoeur. rien qu'une inquiétude limpide dans le fond de ses rétines face à cette détresse et ce stress dont elle ignore tous fondements. pourtant douée avec les mots, entre eux persiste ce malaise d'une éphéméride passée, de cette entrevue hasardeuse qui rend parfois leurs contacts si complexes. parce qu'avec nolan, moira a l'impression de faire preuve de maladresse alors qu'elle avance sans cesse avec délicatesse. et quand elle ose poser une question risquée, elle se mange un mur de désolation. — c'est rien. je me serais réveillée à un moment ou à un autre de toute façon. les épaules qui se redressent avant de retomber, elle est sincère moira quand elle lui souffle ne pas lui tenir rigueur, qu'importe l'heure. mais ses sourcils se froncent quand de son conseil elle ne retient qu'un renvoie formel. quand doucement il s'extirpe, lui échappe et qu'elle se retrouve coincée délaissée par sa compagnie et celle du sommeil. elle comprend cette limite de l'intime qu'elle a franchi sans le vouloir, ce pas de trop dans un monde trop sombre pour être partagé. mais moira, elle est tiraillée par sa bienveillance naturelle qui l'empêche de l'écouter. et même si sa maniaquerie prend le dessus et qu'elle ne peut se retenir de replier son plaid et de reposer son livre sur la table, ce n'est pas en direction de sa chambre que ses pas feutrés la mènent, mais dans celle de la cuisine. elle le sait dans le fond qu'elle est en pleine intrusion, qu'elle s'immisce et force par sa présence. mais moira, elle est simplement incapable de se recoucher en le sachant seul dans sa morosité. — tu nous fais quoi comme casse-croûte ? sourcils arqués, elle s'élance pour tranquillement s'installer les fesses reposées sur un bout du plan de travail. si elle a noté ce tabou qu'il semble imposer, elle est loin de s'être résignée à l'abandonner. parce que les songes se sont envolés et qu'elle n'est pas prête de les retrouver.

nocturnal feeling.
@moira ainslie
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t'as pas été tendre, avec elle. t'aurais pu dire autre chose. lui demander comment elle va. lui proposer une activité. tu sais pas quoi mais certainement pas la renvoyer dans sa chambre pour continuer de dormir. mais au fond d'toi, tu pensais bien faire. Moira dormait si profondément, que tu voulais juste qu'elle retrouve rapidement cet état d'apaisement. et comme à ton habitude, t'as fui. grandes enjambées, direction la cuisine pour tenter d'ne plus lui faire face. votre première rencontre n'a pas été...si simple avec Moira. et depuis, t'es mal à l'aise en sa présence. tu perds tous tes moyens, littéralement. tu bégaies. tu transpires. tu paniques et hésites. c'est pas ton caractère Nolan. et pourtant avec elle, tu flanches. l'palpitant qui s'angoisse. qui se serre. parce que t'as peur de mal faire. la preuve. faut pas chercher trop loin, tu merdes constamment. alors t'avais l'espoir. qu'elle t'écoutes. qu'elle retourne se reposer, dormir. mais l'destin te chie dessus. elle revient à la charge. sauf que cette fois-ci, tu tentes d'la garder à tes cotés. après tout, tu seras moins seul. un peu de compagnie ne fait pas d'mal. — oh euh pas grand chose. hier j'avais fais du guacamole et une sauce fromagère maison pour aller avec des nachos. et j'comptais prendre de la sangria. que j'ai faites aussi hier. un blanc. quelques secondes qui s'écoulent. puis tu t'prends un électrochoc de par ton cerveau, tes neurones. ils s'activent enfin comme une illumination. — oh et, tu veux te joindre à moi ou...peut être que tu veux juste des céréales ? en même temps, elle vient de se réveiller. repas assez particulier. boisson alcoolisée. toi t'as l'habitude de cette hygiène de vie merdique. elle, non. alors t'essaies d'faire attention à elle. tu t'approches déjà d'un placard pour en sortir les paquets de céréales, les bols et tout ce qui lui faudrait afin de s'installer avec toi. calmement. et surtout, avec sa douceur époustouflante.

nocturnal feeling.
@nolan myers
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elle est partagée moira, entre l'idée que nolan préfère la solitude à sa compagnie et celle que son conseil parte d'une bonne intention. et elle reste sur cette seconde option, persuadée de ce semblant de complicité qui doucement né de leur proximité. alors elle insiste, persiste, elle se montre présente dans ce brouillard qui l'entoure. elle se veut lumière tel un phare dans cette tempête nocturne. parce qu'elle a à coeur de faire s'évaporer la souffrance, de construire des sourires là où se meurent les pleurs. et elle entrevoie une issue quand de sa présence il ne pose plus aucun refus. nolan ne la repousse plus et moira, elle saurait dire pourquoi mais elle sent la chaleur doucement lui monter à la poitrine. les pulpeuses qui s'étirent au fil de sa diatribe, elle l'écoute sans interruption, sans émettre la moindres réaction si ce n'est ses iris qui scintillent et son sourire qui malicieusement s'élargit. elle l'observe dans son malaise grandissant avant d'enfin mettre fin à ce tourment. — mais bien sûr que je veux me joindre à toi, pourquoi j'aurais parlé de nos casse-croûtes sinon. qu'elle souffle, tendrement railleuse avant de se laisser glisser de son siège improvisé. — t'embêtes pas. moira, elle roule des billes pour la forme, parce qu'au fond elle est touchée de cette sincère attention. elle s'active à ses côtés, se fait coup de main pour celui qui n'en a plus qu'une. et alors que son bras frôle le sien, elle sursaute presque moira, dans cette gêne qui la caractérise tant. tactile dans ses relations platoniques, elle panique si vite quand il advient d'homme avec lesquels elle ne sait pas comment se placer. — je- je te sors un verre pour la sangria ? ou deux, elle sait pas moira, elle sait pas si c'est une bonne idée avec son corps si frêle de se laisser tenter.

nocturnal feeling.
@moira ainslie
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tu doutes. constamment. tu n'sais jamais ce dont tu as envie une fois que t'es réveillé après une terreur nocturne. tu n'sais pas si t'as envie d'être accompagné. d'rester seul. c'est toujours le flou total. alors tu t'adaptes. sur ce qu'on t'offre. ce que te propose le destin. et ce soir, cette nuit, c'est Moira qui se tient devant toi, sur ton chemin. et au fond, t'as juste envie de te glisser dans ses bras. d'la sentir se coller à toi pour échanger une tendre étreinte. sentir son myocarde tambouriner dans sa poitrine. compter le nombre de battements. ouais. un moment de douceur comme elle sait si bien donner. car c'est ce qui la caractérise Moira. et parfois, ça t'fait flancher. sauf qu'au final, tu fais tout de travers. maladresse qui existe depuis bien trop longtemps. mettre de la distance entre les autres et toi. ça s'ra moins dur si tu t'en vas. si tu pars. si tu n'reviens pas. t'essaies de temporiser tes sentiments. ces moments agréables. parce que tu te connais Nolan, tu peux facilement chavirer et t'y attacher. mais tu n'peux pas aller à l'encontre de la jolie rousse. de ses envies. de ses décisions. alors tu l'invites. tu lui montres que t'acceptes qu'elle reste à tes cotés. tu t'sentiras moins coupable de manger avec quelqu'un d'autre. ou même de boire. — j'crois qu'mon cerveau est pas franchement réveillé comparé à mon corps. que tu lâches avec un rire rauque et libre. c'est sorti tout seul. naturellement. tu l'as pas retenu. et ça t'fais un bien fou Nolan. terriblement. puis tu l'observes. tu plaques tes opales sur Moira, sur ses actions. tu arques un sourcil mais ne dit mot. avant d'la voir se rapprocher. et t'analyses. elle t'aide. elle devient ta moitié. un contact. un fin, simple, minime contact entre vos peaux. et toi, tu fuis. tu lances un regard vers la nourriture avant de tendre le bras qui a osé la toucher, le seul qui te reste à mouvoir. l'échappatoire que t'as trouvé. pas très convainquant mais t'as pas pu faire autrement. sauf qu'il te reste en cervelle. il cogne. tambourine. écrase ta caboche. ce contact. cette sensation. ce frôlement de peau. — euh. ouais. oui pardon, merci. vous avez l'air ridicule. mal à l'aise et terriblement maladroit. mais cette scène te fait chaud au coeur. t'as l'impression d'être un adolescent. d'retourner à cette époque où tu n'savais pas comment agir, ni quoi dire. Moira, elle a cet effet sur toi. t'es bancal. tu n'sais jamais. t'as envie d'bien faire. mais tu fais tout foirer. — et avec tout ça, tu veux faire quoi ? d'habitude j'vais pas très loin dans ma réfléxion. Netflix, un disney. Histoire d'oublier. tu te livres. et tu t'en rends compte. alors tu scelles tes lippes en une grimace. tu attrapes c'que t'as préparé avec ta main, ton bras valide et te diriges comme un militaire vers le salon pour tout déposer sur la table basse. crétin.

nocturnal feeling.
@nolan myers
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étoile nocturne, moira ne connaît que les nuits abrégées, les sommeils de courte durée. mais de ses nuits presque blanches elle ne connaît pas la crainte du noir, de ces terreurs qui assombrissent l'âme dans un mélange de chaleur ardente et de suées froides. gamine quand les larmes venaient mouiller ses traits, quand les cauchemars faisaient tambouriner son coeur, c'était elle qu'on venait apaiser des douces phalanges caressantes. alors elle ignore tout de la marche à suivre, moira, ne sait pas si dans le sombre des souvenirs glacials nolan préfère se faire solitaire. mais elle en a la conviction, de celle qui s'immisce si profondément en soit qu'il en est impossible de s'en défaire, qu'elle se doit de lui apporter de la lumière, de la chaleur, sa compagnie. alors qu'importe s'il la repousse, elle vient se glisser dans sa tanière, se faire petite souris qu'il accueille pourtant avec un plaisir maladroit. et ce rire, rauque mais franc, la touche droit sous son plexus. parce qu'elle le préfère dans son naturel certes gauche mais guilleret, qu'elle ne supporte qu'avec grande difficulté d'observer les traits tirés de ceux qu'elle affectionne. moira, ça lui redonne ce brin de confiance qui lui manquait, qui la tenait à l'écart et elle s'approche, redevient celle qu'elle a toujours été dans l'insouciance d'une complicité naissante. elle se laisse portée par cet instant nocturne, par ce moment à deux qu'elle se veut chaleureux. mais elle trébuche sur ce reste de malaise qui, malgré les journées à se découvrir, persiste. de cette rencontre peu fructueuse, de leurs débuts difficiles. de ce refus de sa part quand aujourd'hui elle se laisse doucement attendrir. le sourire timide planté sur les lèvres, ce n'est pas un, mais deux verres qu'elle sort du placard, l'esprit léger, ne pas trop penser. juste se laisser aller. — ça me va, mais c'est moi qui choisi ce qu'on regarde. l'iris malicieux, les lippes joueuses, elle se faufile gaillarde sur ses traces. installée sur le canapé, les phalanges qui pioche déjà de quoi se remplir la panse, elle triture avec avidité la télécommande à la recherche de ce qui saura les enchanter. — hercule. les sourcils s'arquent et sans même attendre son avis sur la question, elle lance la lecture. — et fais pas genre avec moi, je suis certaine que t'en connais les chansons par coeur. puis y a son rire qui perce la pièce, qu'elle s'imagine presque max danser autour de la table dans une de ces chorégraphies qu'elles ont créé ensemble, avec nanna.