blinding lights

UN. Londres t’as donné ta première définition de temporaire. Tu y es né et tu y as grandi. Un peu. Cinq années, assez pour y goûter, pas assez pour réellement t’y attacher. Échantillon d’un semblant de vie dont tes sœurs, plus vieilles, étaient déjà habituées. Et vous vous êtes envolés ailleurs, cette fois jusqu’à tes huit ans. Cette fois c’était plus réel. C’était plus douloureux lorsqu’on t’a dit que vous deviez partir ailleurs. Encore. Pas encore accoutumé à cette existence, trop fraîchement confronté à ce que tu devais laisser derrière. T'as tapé du pied, pleuré un bon coup. Au final ça changeait rien, tu les suivais quand même. DEUX. T’es débarqué à Melbourne avec méfiance. Avec distance. Nouvelle maison, nouvel abri tout simplement. Voisins d’une famille qui semblait être miroir à la vôtre. Un couple, trois enfants. Deux frères comparativement à tes sœurs. Tu te souviens que t’as rouspété, quand on t’a suggérer d’aller te présenter. Au final c’est Nanna qui s’est pointé. Elle a toujours été plus douée pour prendre les devants. TROIS. T’as eu de la misère à le croire, quand on t’as dit que vous restiez. Quelques temps avant que ça clique vraiment. Que tu réalises que ouais, Nanna, tu l’auras dans les pattes pendant longtemps. Et ça t’allait bien comme ça. Tu t’es finalement épanouit peu à peu, vivant une enfance que tes sœurs n’ont pas eu le plaisir de réellement connaître, faute du temps. QUATRE. Tu traînes autant chez Nanna que dans ta propre maison et vice-versa. Les frères devenant des amis tout aussi proches, si bien que lorsqu’ils te réclament, tes sœurs n’hésitent pas à faire de même pour la blonde, question de justice. CINQ. Fallait bien que les hormones viennent entacher le tableau. C’est le running gag, depuis les deux relations ratées entre les frères de Nanna et tes sœurs. C’est à votre tour apparemment. Les paris sont lancés, même au sujet de votre rupture inévitable. Un peu dingo, tout ça, s’ils veulent vraiment ton avis (non). SIX. Si tu ne fais pas réellement de vagues dans ton adolescence, ça te va bien comme ça. Des partys, des essais et des erreurs. Des premières expériences qui te font tourner un peu la tête. SEPT. Tu décroches un premier boulot, cherche à te faire des économies. Les responsabilités c’est bien, inévitables même à ce qu’il paraît. Et tu veux pouvoir battre de tes propres ailes. Tes notes n’en sont pas affectées, pas pour l’instant. Quand tu soumets ton désir de poursuivre lesdites études en art, on te soutient entièrement. HUIT. C’est le besoin d’indépendance. C’est le malaise de voir l’une de tes sœurs encore à la maison alors que toi, t’as besoin de t’évader. Tu sais même plus si c’est Nanna ou toi qui propose, tu sais juste qu’il est temps de battre de tes propres ailes. Alors vous écumez les journaux, dénichés une maison où les chambres sont à louer. Colocation dans un véritable besoin de liberté. NEUF. Tu dis merci aux économies qui s’envolent lorsque t’es congédié. C’est un coup dur. On demande si t’as besoin d’aide. Tu dis non et ils sourient, s’inquiètent comme de bons parents. Tu réussi à trouver un autre boulot, faire des heures supp dès que t’en as la possibilité pour remplir tes poches. Tes notes deviennent un peu chancelantes et tu tangues un peu Jake, incapable de t’appliquer avec acharnement.

EN VRAC. T’adore dessiner, depuis que t’es tout petit. Toujours avec un cahier de sketch que tu te plais à griffonner. Les anciens, tu les empiles dans une boîte et tu les as traîné avec toi dans ton déménagement. Tu fais même ta propre BD, basé vaguement sur les aventures de ton entourage, que tu publies sur les réseaux sociaux en espérant captiver l’œil de quelqu’un d’important. T’offre également des caricatures personnelles pour un prix, parce qu’il faut bien vivre de sa passion. Ø De fait, c’est pas trop surprenant hein, mais t’adore les films d’animations en tout genre. Revisite n’importe quand les Disneys, même si tu le cries pas sur tous les toits. Ø T’es super proche de tes sœurs, faute d’avoir réellement réussi à te faire des amis durant ta tendre enfance. C’est sur elles que tu t’es raccroché, que tu l’es, encore aujourd’hui. Leur influence ayant clairement eu un impact sur ton éducation, en plus de traîner avec Nanna. Ø T’aimerais bien dire que quiconque les touche se méritent une raclée, mais c’est probablement elles qui la donneraient. Ø T’es loin d’être un sportif. Même après moult essais des frères de Nanna, c’est juste pas ton truc. Tu finis surtout étaler en espérant mourir plutôt que de continuer à hyper ventiler de la sorte. Le seul sport que tu pratiques et que tu chéris, c’est le surf. Ta planche c’est ton bébé et interdiction de la toucher. Si t’as pas la tête dans ton cahier, t’es probablement en train de chercher les vagues. Ø T’adore tout ce qui est horreur. Que ce soit les films (même nuls, c’est juste marrant), les histoires de frousses, les jeux vidéos, etc. T’aime bien le retranscrire dans tes dessins. Un monstre dans une mascotte, des zombies cheerleaders et t’en passes. C’est cliché, mais c’est cool. Ø Ramasser derrière Nanna t'as fait développer un mécanisme. C'est plus fort que toi, sans que tu réalises. Si quelque chose traîne, tu le ramasses ( bonjour ceux qui le cherchent ensuite, parce que tu ne prêtes pas forcément attention à où tu le ranges ) De fait, t'es quelqu'un d'ordonné, assez propre. Ø T'as besoin d'une dose de caféine le matin, c'est vital pour ta santé. Ø T'es peut-être pas le plus grand fêtard, mais quand t'es à l'aise, tu sais t'amuser. T'as quand même eu quelques têtes-à-têtes avec des cuvettes de toilette. Si on veut te proposer un plan con, la meilleure occasion c'est quand t'as quelques verres dans le nez. Ø T'essaies quand même de te retenir, surtout quand Nanna est là. Souvent le mommy friend du groupe, c'est toi qui t'assures que tout le monde va bien. Ø T'as les rougeurs faciles. C'est pas juste tes pommettes, bien souvent ça monte jusqu'à tes oreilles pour redescendre contre ta nuque, dans le pire des cas. Aussi bien dire que c'est facile de savoir quand t'es embarrassé ou autre, yup.

j'adore ta plume
encore bienvenue parmi nous, et je viendrai te voir pour un lien entre art nerds